
« Le premier jour, ils m’ont regardé comme un OVNI. Le troisième jour, je me suis demandé si j’étais la bonne personne. Et puis, à partir de la deuxième semaine, j’ai changé de stratégie. Non pas pour être aimé, mais pour construire quelque chose de plus solide : la confiance. »
Quand on prend une nouvelle équipe, il n’y a pas de raccourci vers la confiance.
Mais il y a une méthode. Une série d’attitudes et d’actions qui permettent à vos collaborateurs de se dire : « OK, je peux compter sur lui/elle ».

Voici ma méthode personnelle en 5 étapes. Simple, concrète, applicable dès la première semaine. Elle ne vient pas d’un livre (même si j’en ai lu beaucoup), mais de mes essais, mes erreurs, et des retours de ceux que j’ai managés.
Étape 1 : Soyez présent, vraiment présent
La confiance commence par la visibilité.
Pas besoin d’être partout, tout le temps. Mais montrez que vous êtes là. Intéressé. Actif.
Selon une étude Gallup, 70% de l’engagement d’un collaborateur dépend de son manager direct.
Concrètement :
- Dites bonjour, en vrai, pas en visio.
- Bloquez du temps pour les 1:1, même si ce n’est que 20 minutes.
- Faites ce que vous dites. Rien ne détruit plus vite la confiance qu’une promesse non tenue.
Ça a l’air simple ? C’est justement pour ça que peu de gens le font.
Étape 2 : Posez des questions (et écoutez les réponses)
La confiance naît quand on se sent écouté, pas jugé.
Une équipe de chercheurs de Google (projet Aristotle) a montré que la sécurité psychologique est le 1er facteur de performance des équipes.
Questions à poser dès la première semaine :
- Qu’est-ce qui fonctionne bien dans l’équipe ?
- Qu’est-ce que tu aimerais voir changer ?
- Comment je peux t’aider à mieux faire ton travail ?
Et surtout, ne cherchez pas à répondre trop vite. Laissez les silences. Prenez des notes. Montrez que vous vous souciez.
Étape 3 : Instaurez des rituels stables
La confiance aime la routine.
Cela ne veut pas dire que tout doit être figé. Mais que les repères créent du confort, et le confort permet l’ouverture.
Exemples simples :
- 1 réunion d’équipe par semaine, même courte.
- 1 point individuel régulier, sans jugement.
- 1 espace de discussion dédié (Slack, Teams, Café du vendredi…)
Un cadre clair = un climat sécurisant = une équipe qui parle vrai.
Étape 4 : Valorisez les actes, pas les intentions
Trop de managers attendent « le bon moment » pour remercier, féliciter, encourager.
Mais la confiance se nourrit de petits signes réguliers, pas de grands discours occasionnels.
Ma règle perso : un feedback positif par jour.
- Même court, même oral, même informel.
- Même par mail ou post-it.
La psychologie positive montre que le renforcement positif multiplie par 3 les chances qu’un comportement se répète. (source : Barbara Fredrickson, UNC)
Étape 5 : Assumez vos erreurs (et invitez les autres à faire pareil)
C’est peut-être la plus puissante. Et la plus délicate.
Admettre qu’on s’est trompé, qu’on a mal compris, ou qu’on aurait pu mieux faire… c’est vulnérable. Mais c’est aussi humain. Et contagieux.
L’erreur assumée, c’est la première brique de la confiance réciproque.
Exemple :
« J’ai mal formulé mon message hier. Je comprends que ça ait pu paraître sec. Ce n’était pas le but. »
Résultat : vos collaborateurs respirent. Et osent faire pareil.

En conclusion : la confiance ne se demande pas, elle se construit
Il n’y a pas de formule magique. Mais il y a des gestes simples, à répéter, jour après jour.
- Présent mais pas envahissant
- À l’écoute mais pas passif
- Clair mais pas rigide
- Humain, tout simplement
C’est comme un jardin : vous ne pouvez pas forcer les plantes à pousser. Mais vous pouvez préparer le sol, arroser, protéger.

Et si vous le faites bien, vous serez surpris de voir jusqu’où une équipe peut aller, quand elle se sent en confiance.
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